jeudi 27 août 2015

Psychologie du terroriste




Le terrorisme désigne les actes de violence perpétrés intentionnellement a des civils avec des objectifs politiques, religieux ou idéologiques. La psychologie du terroriste est abordée ici selon deux points de vue : 1) les motivations et les vulnérabilités de la personne; 2) le processus de radicalisation


Motivations et vulnérabilités

Il existe de nombreux facteurs qui déterminent la violence politique en général et le terrorisme en particulier. Les comportements terroristes ne peuvent pas être pensés en dehors de facteurs politiques, historiques, familiaux, groupaux, et accidentels.

La motivation et la vulnérabilité sont les facteurs psychologiques clé pour comprendre comment une personne entre dans le processus qui le conduira a être un terroriste.. La motivation est une émotion, un besoin, une impulsion qui incitent à l’action tandis que la vulnérabilité est associé à la persuasion, à la tentation et à la probabilité de succomber 

Pour Martha CRENSHAW (1985), il existe quatre catégories de motivations parmi les terroristes : 1) l’opportunité pour agir; 2) le besoin d’appartenance; 3) la recherche d’un statut social et 4) l’enrichissement matériel.

Apres une revue de la littérature, HORGAN donne trois thèmes associés à la vulnérablité potentielle d’une personne. : l’injustice, l’identité, et l’appartenance à un groupe 


L’injustice est une des plus grandes motivations. Elle alimente le désir de revanche non pour soi mais pour les autres. Les griefs peuvent etre économiques, ethniques, politiques, raciaux, légaux, politiques, religieux, concerner les individus, les groupes, les institutions ou des catégories de personnes.


La recherche d’une identité stable, solide et sécure est le challenge du développement psychologique. L’adolescence est le moment ou cette identité se cristallise apres des moments plus ou moins difficiles. Une personne peut construire une “identité forclose” dans laquelles les idées et les valeurs de l’identté sont adoptés sans critique. La nature absolutistes des idéologies extrémistes peut attirer ceux qui se sentent dépassés par la complexité du monde. La personne résoud la question difficile “Qui-suis-je ?” par une réponse simple :“un combattant de la liberté, “un djihadiste”


L'appartenance est le troisième composant de la vulnérabilité. Appartenir à un groupe terroriste donne un sentiment d’appartenance et d’affiliation qui est une motivateur suffisant. Pour les terroristes, l’attracteur initial est souvent le groupe plus que la violence ou l’idéolige (Johnson & Feldman, 1982). Le groupe créé un cocon dans lequel les questions d’identité personnelles sont abandonnées au profit de l’identité et de la pensée de groupe.

Ces trois facteurs - l’injustice, l’identité et l’appartenance au groupe - fonctionnent souvent de concert dans la fabrique d’une trajectoire terroriste. Ils influencent grandement la décision d’entrer dans des organisations terroristes et des activités terroristes

La radicalisation
Les motivations ne suffisent pas à faire un terroriste; Il faut y ajouter quelques opportunité. Les personnes suivent une évolution qui va vers la radicalisation, le terrorisme et les organisations terroristes. Pour Bandura, “le chemin vers le terrorisme peut être façonné par des facteurs fortuits aussi bien que par l’influence conjointe de prédilections personnelles et d’attraits sociaux


La transformation en un terroriste est rarement brutale et abrupte. Elle est le résultat d’une exposition graduelle et d’une socialisation envers des comportements extrêmes. Le terrorisme est moins le résultat d’une décision individuelle que le résultat d’un processus qui pousse graduellement un individu vers des comportements violents. Le processus se déroule dans un environnement politique impliquant l’état, le groupe terroriste et la personne.


BORUM a décrit le développement des idées extrémistes et la justification de la violence en quatre étapes
  1. “ce n’est pas bien”. Le point de départ est un sentiment d’insatisfaction ou un griel; contexte
  2. “ce n’est juste”. Une situation indésirable n’est pas nécessairement injuste. La perception de l’injustice nécessite une comparaison;
  3. “c’est votre faute”. Les mauvaises choses n’arrivent pas sans raison. Quelqu’un ou quelque chose doit être responsable; 
  4. “vous êtes mauvais”. Le mécanisme pour développer des conduites haineuses envers un groupe ou une institution se met en place. La violence agie est facilitée par l’érotion des barrières qui inhibent le comportement agressif en créant des justifications ou en déshumanisant les victimes



Résumé
Il existe des vulnérabilités et des perceptions communes aux terroristes - la perception de l’injustice, l’identité, et le besoin d’appartenance - même si des personnes qui ont ces caractéristiques ne deviennent pas des terroristes.

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